« Dans les décennies qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, les négociations pour réduire les droits de douane et faciliter les échanges internationaux faisaient l’objet d’un large consensus – sous réserve des questions agricoles. »
C’est vrai, ça s’est passé comme ça. En Suisse on ne s’est douté de rien. On avait des gens convenables qui s’occupaient de ça: Paul Jolles, Albert Weitnauer, Klaus Jacobi, Franz Blankart, Arthur Dunkel… On savait que la Suisse a besoin d’accords commerciaux et de libre échange. On avait confiance. D’ailleurs même aujourd’hui, quand on voit la gentille Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch et le bon travail qu’elle fait sous la houlette de monsieur Schneider-Ammann, on a l’impression d’être en de bonnes mains: une politique étrangère commerciale dans l’intérêt des entreprises suisses exportatrices.Là dessus rien à dire.
Alors que s’est-il passé? Ce système de l’OMC a complètement déraillé. Il est tombé dans l’aberration complète. C’est un peu comme l’Union Européenne. On est passé d’un projet raisonnable, qui avait été présenté dans les années 60, à une folie idéologique mondialiste, qui tue l’emploi, qui détruit radicalement les nations, les identités. Pour les accords du GATT, qui paraissaient raisonnables au début, depuis que c’est l’OMC on a l’impression aussi d’être entré dans un cauchemar.
Et maintenant voila ce traité transatlantique… qui veut nous imposer l’empoisonnement alimentaire américain et qui est en train d’être signé dans un secret comparable à celui de la conférence de Wannsee. Il apparaît brusquement et on s’aperçoit qu’on a été été menés insensiblement à l’abattoir et qu’on y avait vue du feu. La domination totale dans le système d’une superpuissance américaine aux abois, déterminée à se nourrir comme un parasite de la substance du reste du monde se révèle dans toute son atrocité. Et on réalise que tout cela est articulé étroitement avec le projet européiste et avec les accortds de l’OMC. Et en cerise sur le gâteau, ce traité TISA c’est du pareil au même: un crime mondial perpétré dans le secret le plus absolu par des négociateurs sans conscience. Heureusement qu’il y a eu wikileaks. Ainsi on a appris que l’existence du traité de devra être révélée que 5 ans après sa mise en application! Voilà dans quel monde on vit, avec l’approbation de nos têtes pensantes. Et dans ce monde devenu fou, tout est à l’avenant.
On tombe à la renverse. On découvre brusquement avec effroi que les gens honorables énumérés plus haut n’ont finalement fait que frayer les voies à un cauchemar. On se prend à des soupçons affreux: ont-ils été de bonne foi? Ont-ils eux-mêmes été abusés sur les objectifs finaux de la manoeuvre? Ou étaient-ils complices du crime en préparation, avec conscience et volonté?
C’est sidérant et ça donne le vertige.
Une autre interrogation qui me taraude est celle-ci: si je pense à un groupe comme par exemple DP, mouvement d’idées de la gauche gouvernementale, intelligent, avec lequel je ne suis pas d’accord mais qui apporte quelque chose au débat d’idées, quelle est la position de ces milieux ? Ils ont accompagné toutes ces évolutions, bien qu’à l’évidence elles étaient empreintes d’un esprit violemment antisocial. Maintenant que la nature inhumaine du projet est révélée en pleine lumière, ces milieux sont-ils prêts à sonner le tocsin pour faire avorter les traités scélérats comme le traité transatlantique et TISA ? Ou au contraire, approuvent-ils ces nouveaux traités?
Dans ce dernier cas, comment justifieraient-ils leur dévouement persistant à une cause dont le caractère abject ne peut plus être faire l’objet d’aucun doute ?
